Pour réussir la décarbonation de l’économie, les compétences humaines sont essentielles. Damien Amichaud, du Shift Project, insiste sur la nécessité de former des garagistes capables d’entretenir les véhicules électriques. Le 4 mars, l’association a publié un rapport détaillant l’état des lieux et les actions nécessaires pour former les trente millions d’actifs concernés.
L’étude, menée avec l’institut BVA, a sondé 228 acheteurs de formations et interrogé des responsables d’organismes de formation, des salariés et des indépendants. Elle identifie trois niveaux de formation : acculturation et sensibilisation, compétences transversales, et compétences spécifiques à chaque métier. Cependant, seulement 28 % des organisations ont identifié les compétences nécessaires à ces niveaux.
Bien que 72 % des organisations reconnaissent l’impact de la transition écologique, les formations proposées restent souvent courtes et limitées à la sensibilisation. Seulement 37 % des organisations ont mis en place des formations pour acquérir des compétences métiers, et ces formations concernent principalement les encadrants, alors que les métiers clés sont exercés par des ouvriers et des techniciens.
Pour combler ce décalage, le rapport propose plusieurs recommandations : une meilleure coopération entre les parties prenantes, des financements ciblés, et l’intégration des feuilles de route régionales dans la gestion des emplois et des compétences. Malgré un contexte où la préoccupation pour le climat semble reculer, The Shift Project reste optimiste, citant des exemples de territoires et d’entreprises déjà engagés dans la transition. La mise en œuvre de ces recommandations pourrait être déterminante pour la réussite de la transition écologique.