«On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré» – Albert Einstein
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Disponible en replay sur le site d’Arte jusqu’au 22 Janvier, le reportage « La face cachée des énergies vertes » réalisé par Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron, vise à montrer comment, sous couvert de transition écologique et avec force de discours markéting, ce que l’on nous annonce comme solutions aux problèmes environnementaux (notamment les véhicules électriques) ne représentent pas in fine, des choix qui ont un impact neutre sur l’avenir.
Dans leur reportage, les auteurs mettent en lumière, en s’appuyant sur la phrase d’Einstein qui dit que l’on ne « résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré », que ces solutions ont malheureusement été pensées avec le même raisonnement que ceux des périodes du tout pétrole ou plus avant, du tout charbon.
Cette idée vient en résonnance de phénomènes que nous rencontrons trop fréquemment dans toutes les entreprises. On cherche à résoudre les problèmes en utilisant systématiquement les mêmes raisonnements ou les mêmes approches.
L’exercice du Marshmallow challenge, très utilisé en entreprise, vient prouver ce postulat. En effet, même s’il est utilisé pour tester la capacité d’une équipe à résoudre un problème sous contrainte, il a servi aussi à observer la capacité d’un groupe à résoudre un problème en comparant des adultes et des enfants. Les résultats de ces observations ont montré que les enfants, même très jeunes, réussissent mieux que les adultes, et, dans les mêmes conditions de réalisation, bâtissent des tours de spaghetti bien plus hautes que celles des adultes. Pourquoi ?
Car les enfants ne sont pas « déformés » par leurs expériences, leur culture ou leurs cadres de référence. Les enfants, plutôt avant l’adolescence, ont un fonctionnement naturel par essais et erreurs, intègrent les enseignements de leurs échecs et changent de stratégies très rapidement. Les adultes en revanche, confrontés à l’effondrement de leur amorce de construction, vont tourner en boucle fermée, afin de chercher la façon de mettre en œuvre la solution initiale en n’en modifiant juste quelques éléments. Par exemple, un groupe d’adultes qui pense que pour réussir il faut une base solide pour soutenir l’édifice va continuellement, dès les premiers effondrements, chercher à trouver une solution pour avoir une base solide, sans jamais changer de point de vue.
Il est aujourd’hui avéré que la capacité de résolution de problème est une capacité centrale des compétences à développer dans les organisations. La fréquence des changements, les crises et autres évènements sanitaires ou économiques, sollicitent cette capacité afin de pouvoir apporter des réponses efficientes. Mais si face à des situations inédites (la crise de la COVID 19), les individus cherchent à répondre avec des raisonnements ou des mécanismes qui ont peut-être et même sans doute, provoqué les conséquences, il y a peu de chance d’arriver à un résultat probant et efficient.
Ce que nous montre donc ce reportage, c’est qu’il est essentiel, face aux défis qui se présentent devant nous, de développer notre capacité à : identifier et anticiper les sujets / problèmes à adresser ; analyser et comprendre les sujets / problèmes à adresser ; porter un regard neuf et proposer des options possibles plutôt qu’une solution ; tester pour apprendre et améliorer.
Il ne s’agit donc pas, d’avoir des réponses opportunistes et à court terme sur des sujets aux conséquences parfois lourdes, à moyen et long terme. Éteindre un incendie n’est qu’une partie de la solution à un problème.
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